HypnoFanfics

Wonderwall

Série : Veronica Mars
Création : 25.06.2007 à 16h30
Auteur : Mylie94 
Statut : Terminée

« Suite de "Magic Mountain Park", par Litchick_08... » Mylie94 

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Et voici la suite tant attendue par les fans du WeeVer et ceux du LoVe aussi,
voici Wonderwall, qui fait immédiatement suite à Magic Mountain Park.

Ce coup-ci, nous changeons de narrateur,
il s'agit de Eli, qui nous montre sa vision de leur tout nouveau couple. 
Là encore, il s'agit d'une traduction de lichick_08,
dont voici la version V.O. pour ceux et celles que cela intéresse : lien

Attention,
certains passages de cette fic sont interdits au moins de 13 ans,
selon litchick_08, zêtes prévenus!

Bonne lecture!

Mylie94  (25.06.2007 à 16:37)

(titre d'une chanson du groupe Oasis, pour les incultes ^_^, et avec le lien!!!)



Today is gonna be the day                                    [ Aujourd’hui va être le jour
That they're gonna throw it back to you…              
[Où ils vont rejeter la faute sur toi


La maison dans laquelle j’ai grandi n'a  jamais été un lieu que l’on pourrait qualifier de tranquille ou calme. Pour autant que je puisse me le rappeler, il y a toujours eu du bruit, du désordre, et l'odeur des repas que nous préparait ma grand-mère, que nous appelions tous Abuelita. Mes frères et sœurs se battaient, mes cousins jouaient, les tantes et les oncles donnaient toujours des conseils alors qu’on ne leur en demandait pas, en fait, on a tous grandi dans cette atmosphère.

Veronica n'avait pas grandi de la même façon. Sa maison était calme, il n’y avait qu’elle, son père, et ce pitbull qu’elle adore. Je suis sûr que même quand sa mère était encore là, la vie avait dû être cool et calme, et cela m’a fait paniquer, rien que de l’imaginer dans la Casa Navarro. Je sais qu'elle ne me jugera pas ; ce n'est pas son genre. Mais parfois cela m’inquiète de nous voir aussi différents.

Abuelita aime bien Veronica. Elle demande toujours de ses nouvelles, voulant savoir « ce que la gentille Mars » devient. A chaque fois que je reçois un appel de Veronica en pleine nuit, et que j’essaye de sortir furtivement pour la rejoindre, Abuelita m’attend, et me demande si tout va bien. Pour une raison qui m’échappe, elle a toujours pensé que j’aurais moins d’ennuis avec Veronica.

On voit bien qu’elle ne connait pas Veronica !

Mes cousins n’arrêtent pas de parler du fait qu’elle vienne aujourd’hui, me taquinant à propos de ma gringa. La plupart des hommes de la famille trouvent ça drôle : je sors avec une fille blanche, la fille de l’ancien shérif, mais les femmes de la famille, elles,  ne trouvent pas la situation aussi drôle. Nous avons tous des griefs envers les 09-ers et, même si Veronica n’a rien de comparable avec eux,  le fait de compter Kane et Echolls parmi ses ex  lui confère déjà une certaine réputation. Anita, la mère d’Ophélia, donc ma grande sœur m’avait clairement expliqué qu'elle ne faisait pas confiance à Veronica. Elle avait passé la matinée à se promener en long et en large dans le jardin, le petit Miguel calé sur la hanche, tandis qu’Ophélia jouait avec ses cousins, et à dire qu’elle ne comprenait pas « pourquoi Abuelita s’obstinait à traiter cette « petite blanche » comme si elle était une princesse».

« Tu fais comme si c’était le président qui nous rendait visite, »  râla Anita, transférant Miguel sur son autre hanche. Depuis le départ de Luis, le mari d’Anita, il y a quelques mois, elle est plutôt à prendre avec des pincettes.

« Eli ne nous a jamais ramené de fille à la maison. C’est une bonne fille, Anita. Donne-lui une chance. »

« J'ai entendu des histoires à son sujet, » a continué Anita alors que j’entrai dans la pièce. « Tu sais ce qu’on dit à son sujet? »

« Tu sais ce qu’on dit à notre sujet ? » Lâchai-je, prenant Miguel dans mes bras. « Tu ne la connais même pas. »

« J’en sais assez. Ca ne t’a pas suffi de te taper la fille Kane, tu veux encore souffrir ? »

« Anita ! » grogna Abuelita, lui donnant une légère tape sur la main, comme quand nous étions enfants. « On ne parle pas comme ça dans cette maison ! »

« Je ne comprends pas que tu cautionnes ça! »

« Je n'ai pas besoin de ta permission pour inviter quelqu'un dans ma maison, Anita, » dit notre Grand-mère, ses yeux se rétrécissant, son regard devenant plus froid.

J’avais déjà pris des raclées venant d’hommes plus grands et plus forts que moi, je m’étais déjà fait arrêté, j’avais déjà été trahi, mais rien ne m’effrayait plus que les foudres de la colère de Leticia Navarro. Il était préférable de ne pas la croiser dans ces moments-là.

Frustrée, Anita sortit de la cuisine, nous laissant Miguel, Grand-mère et moi dans la cuisine. Pendant que Miguel essayait d’attraper ma boucle d’oreille, elle me dit, « elle s'inquiète pour toi. Elle ne veut que ton bonheur. »

« Elle ne connaît même pas Veronica. »

« Tiens prends ça et mélange. » me dit-elle, me tendant une cuillère pour remuer son fameux Chili ; puis prenant Miguel elle ajouta, « c’est dur pour Anita, pour nous tous, de te voir avec une fille qui n'est pas de notre communauté. Tu sais comment cela se passe chez nous. Ce n’est pas comme ça qu’on voyait ton avenir. »

« Ce n’est pas n’importe quelle fille. C’est… Veronica. »

Abuelita grimaça, un regard indescriptible et me dit, « je le sais. C'est pourquoi je t’ai demandé de l’inviter à manger avec nous »

Je jetai un coup d'œil par la fenêtre, attendant impatiemment d’apercevoir son affreuse voiture. Elle aimait sa voiture autant qu’elle aimait son sac, et je commençai moi aussi à aimer sa voiture. Après tout, il y a pas mal de place à l’arrière, ce qui nous laisse le champ libre pour toutes sortes de choses…

« Elle va venir. Arrête de guetter. »

Diego, le seul de mes frères qui n’était pas en prison en ce moment entra dans la cuisine, prenant une autre bière dans le réfrigérateur. « Alors elle est où ta copine ? Elle ne veut plus venir ? »

« Elle va venir! » grognai-je, cherchant surtout à me rassurer.

« Tu n’as pas l’air convaincu. »

« Diego, arrête t’embêter ton frère, » a imposé Abuelita comme si j'avais encore cinq ans et que Diego m’avait pris mon jouet préféré. « Prends Miguel, amène le à Anita et dis aux enfants d’aller se laver les mains, parce que dès que Veronica sera là, on passe à table »

« A vos ordres, m’dame.»

Je ne prêtai même plus attention à Diego, repensant à la dernière fois où j’avais vu Veronica.



 « Alors comment se passe le déjeuner du dimanche chez les Navarro? Comment dois-je m’habiller ? » m’ avait-t-elle demandé pendant que nous étions allongés sur la plage. Elle était appuyée sur son coude, la tête posée dans le creux de sa main, un de ses doigts traçant les contours de la croix tatouée sur mon biceps.

« Tu t’inquiètes trop. »

« Je veux faire bonne impression. »

« Tu as déjà rencontré Abuelita. Tout ira bien. »
« Ouais, mais il y a plus de famille de ton côté. Toi tu as juste dû obtenir l’accord de mon père ; Moi, je dois plaire au clan Navarro tout entier.»

La renversant afin de me retrouver au-dessus d’elle, je l’embrassai légèrement, sachant qu’elle adorait cela, et lui dis. « Le seul Navarro à qui tu dois plaire, c’est moi, et c’est déjà fait, alors arrête de t'inquiéter. »




Et maintenant c’était moi qui m’inquiétais.

Deux minutes plus tard, j’entendis Ophélia m’appeler, « oncle Eli, ta copine est là! »

Prenant une grande inspiration, je sortis à la rencontre de Veronica.

Mylie94  (25.06.2007 à 17:02)
By now you should've somehow             [ Maintenant, tu devrais quelque peu
Realized what you gotta do                  
[T’être rendu compte de ce que tu dois faire   


J’ai déjà vu V faire connaissance avec des gens qu’elle ne connaissait pas, dans des situations plus étranges les unes que les autres, où tout le monde tombait sous son charme. Mais là, se tenant près de sa LeBaron, tenant un bouquet de fleurs, j’ai vu Veronica comme je ne l'avais jamais vue auparavant : nerveuse.

Tous mes neveux et nièces l'observaient, de même que la plupart de mes cousins, Diego lorgnant d’ailleurs sur elle d’une façon qui ne me plaisait pas du tout, aussi ai-je activé le pas pour la rejoindre. Quand son visage fondit en ce sourire que j’aime tant, et qu’elle inclina la tête, je dus me retenir de la prendre dans mes bras.

« Hé, » me salua-t-elle doucement.

« Jolies fleurs », lui dis-je.

« Ce sont des Suzanne aux yeux noirs, » m’a-t-elle informé. « Ou du moins c’est ce que la femme tenant le stand sur le bord de la route m’a dit. »

« Et tu les as apportées parce que ? »

Se balançant légèrement d’un pied sur l’autre, elle dit, « J’ai pensé que je devrais apporter quelque chose, et puisque les seules choses que nous ayons en ce moment à l’appartement Papa et moi, ce sont des Cheerios et de la Velveeta, je me suis dit que des fleurs, ce serait bien. »

« Abuelita les aimera, » lui assurai-je, me penchant pour l'embrasser. Elle m'avait taquiné il y a une semaine environ sur le fait que je ne pouvais pas tenir plus de 3  minutes avant de l’embrasser quand je la voyais, et elle avait raison. Je pourrais passer ma journée à l’embrasser, et ce, sans en être fatigué.

Elle m’étonna en s’écartant rapidement de moi et, suivant son regard, je vis Ophélia qui se tenait près de moi. Avec un grand sourire, elle dit à V, « c’est toi la copine d’Oncle Eli ? »

« Exact, » acquiesça Veronica.

« Elles sont jolies tes fleurs, » déclara ma petite escroqueuse en herbe, jouant de ses cils de la même façon qu’elle le faisait avec moi pour que je lui paie une glace. Veronica, en bon petit détective, l’avait compris, et retira une fleur du bouquet et la lui tendit, en chuchotant, « je ne pense pas que ta grand-mère s’apercevra qu’il en manque une. »

« Merci ! »

Comme Ophélia partait en courant, Veronica me demanda, « pourquoi est-ce qu’ils me regardent tous ? »

« Parce que les seules personnes blanches qui se présentent ici sont soit des huissiers ou des flics, » lui répondis-je, ne plaisantant qu’à moitié. Quand je passai un bras autour de sa taille, je me rendis compte qu’elle était extrêmement tendue  « Détends-toi, V, tout va bien se passer. »

« J'essaie ! »

Elle semblait stressée, ce n’était pas du tout la Veronica que je connaissais. Avant que je ne puisse lui demander ce qui n’allait pas, Abuelita apparut sur le porche, s'essuyant les mains sur un torchon, « Veronica ! Comment vas-tu mon cœur ? Les fleurs sont pour moi ? »

Voyant le sourire de ma grand-mère, Veronica se détendit légèrement et répondit, « bonjour, Mme. Navarro. Je vais bien. Merci de m'inviter pour le déjeuner. »

« Oh, mais appelle-moi Letty, mon poussin. Bon, il faut aller mettre ces fleurs dans de l'eau, et pendant ce temps-là je vais te présenter la famille. Eli, pourquoi tu n’irais pas aider Anita à mettre la table dehors ? »

Ne voulant pas laisser V seule, je commençai à protester, mais Abuelita m’interrompit, « je ne vais pas la manger ».

Veronica me fit un petit sourire, puis je fis le tour de la maison. Vu le nombre que nous étions aujourd’hui, nous avions décidé de sortir la table de pique-nique que mes frères et moi avions construite il y a trois étés. Anita était entrain de poser les assiettes sur la table quand j’arrivai. Elle me sauta quasiment dessus « où est ta Barbie ? »

Attrapant un plat, je lui intimai le silence, «Arrête Anita »

« Elle veut juste s’amuser avec toi. Attends qu’elle se trouve quelqu’un de plus riche, ou qu’elle en ait marre de coucher avec toi…. »

« Je t’interdis de parler d’elle comme ça ! ! Et si j’ai besoin de ton avis, je te ferai signe.» 

« Je suis ta grande sœur ; et je te donnerai mon avis, que tu le veuilles ou non. »

Reposant le plat avec fracas, je grommelai à son encontre « tu ne sais rien à propos de V et de moi ! Et je le jure devant Dieu, si aujourd’hui tu te conduis mal avec elle… » 

Mains sur ses hanches, avec un air de défi dans les yeux, Anita me dit « Quoi ? Qu’est-ce que tu vas me faire, petit frère? »

Il fallait absolument que je m’éloigne d’Anita. J’avais suffisamment de doutes sur notre couple et je n’avais pas besoin d’écouter Anita en rajouter.

La porte de derrière, donnant sur la cuisine, était ouverte. J’y entrai et vis Abuelita qui montrait à Veronica sa recette pour faire un arroz con pollo, un des plats au menu d’aujourd’hui ; en voyant cela, je ne pus m’empêcher de sourire. La nourriture était importante pour ma grand-mère, et elle ne montre pas ses recettes à n’importe qui.

M’approchant lentement, je pus entendre Veronica expliquer à Abuelita, « il n’arrête pas de me dire à quel point c’est son plat préféré. Il en raffole. Mais je n’ose pas le lui faire, de peur de le rater. »

« Ne t’inquiète pas, je te ferai une copie de cette recette, » lui répondit Abuelita, remettant sa fiche dans sa boîte de recette. « Mon Eli a des goûts très particuliers en ce qui concerne la nourriture. »

« Non, ce n’est pas vrai, » protestai-je, entrant dans la cuisine.

Abuelita leva les yeux au ciel, puis annonça « Le repas est presque prêt. Pourquoi tu ne ferais pas visiter la maison à Veronica? »

Avec un petit scintillement dans l’œil que je savais être la preuve de son côté espiègle, Veronica ajouta, « oui, Eli, allons faire un tour. »

Essayant de ne pas penser à tout ce que je pourrais faire à Veronica, pendant que nous serions seuls, je me contentai d’acquiescer de la tête et lui prit la main.

Notre maison n’était pas grande. C’en était presque affreux ! Notre maison pouvait tenir dans le Pool House des Echolls ! Mais Veronica semblait fascinée par les photos sur les murs et les petites décorations qu’Abuelita avait recueillies au fil du temps. Je venais de lui montrer la chambre d’Abuelita, puis celle qu’Anita, Ophélia et Miguel partageaient, quand, désignant la porte fermée de ma chambre, elle me demanda :

« C’est la tienne ? »

J’acquiesçai de la tête. « J’ai fait le ménage exprès pour toi. »

Baissant la poignée de la porte, elle me taquina, « alors je dois la voir. »

Ma chambre était à peine plus grande qu’un placard, mais je n’avais pas à me plaindre. Après que Papa soit parti en taule et que Maman soit morte d’une overdose, j'avais partagé une chambre avec Diego, Jorge, et Ricardo tandis qu'Anita et Marianne partageaient celle-ci. Dans la chambre que j’avais, il y avait à peine la place pour respirer. Alors avoir une chambre pour moi tout seul, même si  elle était petite, c’était le paradis.

Il n'y avait aucun placard dans ma chambre et la seule fenêtre était proche du plafond ; il n’y avait de la place que pour mon lit et une petite table de chevet ; tous les deux n’étant séparés que d’un mètre. Pour autant, Veronica ne sembla pas le remarquer. Elle s’assit sur mon lit et s’empara du bloc à dessin que j’avais laissé ouvert sur la table.

Elle me sourit et dit, « j'avais oublié quel artiste tu étais. »


*

C’est à l’âge de 12 ans que j’entrai avec succès  dans le gang des motards après le passage à tabac rituel. Du sang et encore du sang. J’étais rentré chez moi couvert de bleus et de sang. Abuelita avait alors hurlé quand elle m’avait vu rentrer ainsi, escorté par Chardo. Elle m’avait juré qu’elle vivante, je ne  ferais jamais parti des motards, comme Jorge et Ricardo. En fait, je crois qu’elle avait toujours su que je deviendrai un des Motards, comme le reste des types du quartier.

Au collège, nous devions nous assoir en fonction de nos noms de familles et c’est ainsi que Veronica s’était retrouvée assise à côté de moi dans le cours d’art plastiques. Le lendemain de cette bagarre, elle avait eu l’air choquée en me voyant entrer d’un pas traînant et couvert de bleus. Durant le cours, le prof nous avait donné un exercice où nous étions censés dessiner un portrait de la personne à côté de nous. Voyant Veronica me jeter de nombreux coups d’œil, je lui avais demandé, « tu as un problème ? »

Alors, avec douceur, elle m’avait expliqué, « tu sais, si quelqu’un te fait du mal, je peux en parler à mon papa »

J’avais éclaté de rire, bien que cela me fasse mal, à cause des bleus « tu penses que ma grand-mère me bat ? »

« Ben, personne ne se fait taper dessus volontairement…» puis elle s'était arrêtée, réalisant « oh…tu es un motard maintenant. »

Saisissant un crayon sur la table, j'avais alors commencé à dessiner son profil sur ma feuille, puis lui avais dit « Nous ne pouvons pas tous traîner avec des gens riches et célèbres. »

Elle avait pris elle aussi un crayon et commencé à dessiner alors que je savais qu’elle réussissait à peine à faire un soleil. Elle m’avait calmement déclaré « Je ne te juge pas, Eli. Alors pourquoi toi, tu me juges ? »

Je ne lui avais pas répondu, me concentrant sur mon dessin. Mes notes n’étaient pas terribles, et Abuelita m’avait mis en garde, si sur le prochain bulletin je n’obtenais pas au moins des « C », elle irait voir une assistante sociale, afin de trouver une solution à mon « potentiel inutilisé. » J’aimais le dessin, et bien que je ne l’aie jamais admis, j’aimais Veronica Mars. Elle n'était pas comme les autres ; elle semblait réellement me voir moi, et non pas un délinquant.

Au moment où la cloche avait sonné, alors que nous rangions le matériel de dessin, Veronica s’était penché vers moi, pour voir mon dessin. Dans un premier temps, j’avais appréhendé sa réaction, puis, souriant, elle m’avait dit :
« J’ai l’air si jolie sur ton dessin… »

Devant son compliment, et ne voulant pas admettre que je la trouvais jolie, je lui avais dit, « n’importe quoi. »

« Est-ce que je pourrais le garder ? »

« Tu veux mon dessin ? »

Rougissant, elle avait juste acquiescé de  la tête.

« Ouais, bien sûr. »
Elle avait alors pris mon dessin, avec beaucoup de délicatesse, comme si c'était trésor, et m’avait  dit, « je te remercie, Eli. »

Jusqu’à la fin du semestre, à chaque fois qu’elle me croisait, elle me souriait.


                                                        *


« Tu me dessinerais encore ? » me demanda-t-elle. Sa question me surprit.

« Je pourrais, » ai-je facilement convenu. « En fait, tu adores poser pour moi, pas vrai V ? »

Feuilletant les pages de mon bloc, elle admit, « ça a toujours été difficile de me sentir jolie à côté de Lilly. Ce dessin… il me donne le sentiment, que peut-être je suis jolie… »

Me penchant vers elle, je pris son visage entre mes mains et l’embrassai lentement, profondément, appréciant au passage le goût de son gloss à la fraise, voulant lui montrer au travers d’un seul baiser que pour moi elle était magnifique.

« Aucun dessin n’est capable de restituer ta beauté Chica, aucun. »

Elle m’embrassa à nouveau, attrapant ma lèvre inférieure avec ses dents, et m’attirant vers elle. C’était tellement facile entre nous, tellement évident, que j’en oubliais presque le monde extérieur ; mais qui savait nous faire revenir sur Terre…Diego se racla la gorge alors qu’il nous regardait, amusé, depuis le chambranle de la porte.

« Le déjeuner est prêt. »

Les joues rosies, et reprenant son souffle après nos baisers, V me poussa du coude, « alors nous ferions mieux d’y aller. »

Repensant à ma conversation avec Anita, j'étais heureux du déroulement des évènements.

Mylie94  (27.06.2007 à 15:01)
I don't believe that anybody                    [Je ne crois pas que quinconque
Feels the way I do about you now            
[Ressente ce que je ressens pour toi


Quand j'avais six ans, ma sœur aînée, Mariana, a été engagée comme réceptionniste au Neptune Grand. C'était un évènement pour nous, parce qu'habituellement les Navarro qui sont engagés dans un hôtel sont chargés du ménage. Avec sa première paie, elle avait décidé de tous nous inviter au restaurant. Abuelita avait alors revêtu sa plus belle robe du dimanche, Anita s’était coiffée avec soin, et Diego, Jorge, et moi nous étions laissés convaincre de porter chemises et cravates. Quand nous sommes arrivés au restaurant, je me rappelle que l'hôtesse nous avait regardé avec dégoût et nous avait expliqué qu'il n'y avait plus aucune table de libre. Je me souviens avec précision de l'expression qui est alors apparue sur le visage de Mariana. Non seulement, elle avait été humiliée, mais pire que tout, elle avait été humiliée devant sa famille. Deux semaines plus tard, Jorge avait lancé une brique dans la fenêtre du restaurant, et c’est à ce moment-là qu’Anita avait déclaré la guerre à chaque personne blanche de Neptune.

Voyant le regard de ma sœur,  je compris qu’elle était prête à poursuivre cette guerre avec Veronica en ligne de mire.

« Veronica ! » s’écria Abuelita. « Viens t’assoir à côté de moi. »

« Où étiez-vous tous les deux ? La nourriture commence à refroidir, » nous demanda Marisol, l’épouse de Diego.

« Ils visitaient la chambre d’Eli, » répondit Diego, faisant rougir V, qui se tourna immédiatement vers ma grand-mère, et lui jeta un rapide coup d’œil, attendant nerveusement un commentaire, commentaire qui n’est pas venu, Abuelita semblant ignorer la remarque de mon frère.

« Tu dois absolument goûter le chili d’Abuelita, »  lui conseilla Lola, la sœur aînée de Chardo. « Elle fait le meilleur de toute la Californie. »

« D’habitude, le chili que mon père me prépare vient du restaurant ''chez Wendy'', » plaisanta-t-elle, espérant détendre l’atmosphère et y réussit  environ une demi-seconde, puis Anita sortit de la maison avec un grand plat de chimichangas. Déposant celui-ci, elle s’assit directement en face de V et lui offrit un sourire froid. « Tu dois être Veronica. »

V acquiesça de la tête, l'observant attentivement ; ce qu’elle faisait à chaque fois quand elle cherchait à évaluer la menace que quelqu’un pouvait représenter « Oui, c’est moi. Et tu es ? »

« Je suis Anita, la sœur d'Eli. »

Je sentis mon cœur se serrer quand où je vis Veronica lui sourire, baissant ainsi sa garde.

*

La plupart des filles avec qui je suis sorti - et encore, j'emploie ce terme mais ce n’est pas le meilleur - n'étaient pas très bavardes. Les conversations portaient toujours sur les habitants de notre quartier ou sur un abruti 09-ers. Et la plupart du temps, nos conversations étaient en Espagnol.

V a toujours quelque chose à dire, elle adore parler sauf quand elle garde son masque d’arrogance ou quand elle est dans une période « fiche-moi la paix, j’ai besoin d’être seule ». Dès qu’elle commence, on ne peut plus l’arrêter. Elle peut parler de n'importe quoi, du dernier cas sur lequel elle travaille, Wallace qui lui apprend le basketball dans la cour. Parfois elle se met à babiller sur n'importe quoi et j'adore l’écouter.

Mais il y a des choses dont elle ne parle pas. Elle ne mentionne jamais Kane ou Echolls, et à chaque fois que la télévision ou la radio évoque Aaron Echolls, elle l'éteint  immédiatement. Elle ne mentionne jamais sa mère, mais j'ai entendu les rumeurs sur son alcoolisme, sur la façon dont elle les a volé elle et son père, mais également sur le fait qu’elle ait trompé Keith Mars avec Jake Kane.

Je ne peux pas en vouloir à V. Je ne parle pas de mon père, que j’ai vu pour la dernière fois lorsque j’avais 4  ans, quand il essayait de rembourser ses dettes en travaillant pour des bookmakers. Je ne parle pas de ma mère qui s’est rempli les veines d'héroïne jusqu'à ce qu'elle en meure. Et je ne parle jamais de Lilly parce que j’ai peur que Veronica croit que je la compare à elle.

Alors je lui parle d’Anita. De la façon dont elle avait aidé Abuelita à  m'élever ; comment, quand j'étais à l'école primaire et elle au collège, elle me donnait l’argent de son déjeuner pour que je puisse m’acheter un sandwich chez le vendeur ambulant comme les autres enfants ; comment elle s'était assise sur mon lit et m’avait réconforté alors que je pleurais la mort de Felix, qui ne méritait pas de mourir en se vidant de son sang sur le pont de Coronado.

Une nuit, après que V m’ait avoué qu'elle ne savait pas ce qu'elle ferait si son père n'était pas là, j'avais admis, « si Anita n’avait pas été là, je serais probablement en prison à l’heure actuelle. »

« Elle doit vraiment être spéciale pour toi. »

« Ne te méprends pas V, je dois  ma vie à Abuelita et je l'aime, mais Anita… je ferais n'importe quoi pour elle et ses enfants. »

V avait souri et s'était penchée, déposant un baiser sur mon front, alors que j’avais la tête posée sur ses cuisses.
 « Tu es un tendre alors » m’avait-elle taquiné.

*

Et maintenant, parce que j'avais chanté les louanges d'Anita, V risquait d’être blessé.

« Eli m’a beaucoup parlé de toi, » continua Veronica, se servant généreusement en poulet et en riz. A côté d’elle, un sumo a un appétit d’oiseau!

« C’est drôle, je ne peux pas dire la même chose de toi. » 
Le sourire de V s’altéra légèrement mais ne disparut pas. Du moins jusqu'à ce qu'Anita enchaîne avec, « il y a tant de filles autour d'Eli, je ne peux pas me souvenir de toutes. »

Je sentis V. se raidir. L’inexpérience de V en relations amoureuses par rapport à moi était un sujet tabou. La seule personne avec qui elle ait jamais été, c’est Kane ; c’est pourquoi je lui avais dit que nous irions aussi lentement qu’elle le voulait. Mais en ce moment, on aurait dit que quelqu’un lui avait donné un coup de batte de baseball dans l’estomac.

Que Dieu bénisse Abuelita qui comprit immédiatement ce qui se passait et répliqua « Oh, n'écoute pas Anita. Toute la journée, Eli ne fait que parler de sa Veronica. Veronica par-ci, Veronica par-là. Il parle tellement de toi, que j’ai l’impression de te connaître depuis longtemps. »

Sa lèvre tremblota nerveusement alors qu’elle tentait d’esquisser un sourire, mais n’y réussit pas, et concentra son attention sur son verre de thé glacé.
« Oh, je n’ai pas dit ça pour te blesser, » mentit Anita, d’une voix mielleuse. « C’est juste que je ne suis pas habituée à voir Eli avec une fille et faire comme si c’était sérieux entre lui et elle. »

« Mais c’est sérieux entre nous, » soulignai-je, en lui lançant un regard furieux.

Diego, assis près d’elle, demanda, « alors c’est vrai que tu es la fille du shérif ? »

« C’est vrai, mon père était le shérif. »

« Il m'a arrêté une fois. C’est vraiment un chic type. »

La vie de Veronica était inestimable, et Diego me fit un clin d’œil. Je recommencerai à le détester plus tard. Si seulement il pouvait faire en sorte qu’Anita oublie V, je le vénérerai pour la soirée.

« J’adore ton collier, Veronica, » dit Marisol. « Où est-ce que tu l’as eu ? »

Inconsciemment, elle porta la main à son collier, comme je l’avais si souvent vu le faire dans le passé. Elle avait l’habitude de le porter sous son t-shirt mais il avait dû sortir pendant que nous nous embrassions tout à l’heure.

« Une amie me l'a offert pour mon seizième anniversaire. »

« Tu es du genre fan des étoiles ? » demanda Anita, avec un ton presque sadique.

Je vis la façon dont V. inspira, je ne pus m’empêcher de sourire. Elle avait senti le défi et était prête à le relever : je savais qu’elle ne dénigrerait pas Anita devant ma grand-mère, et j’étais quasiment sûr qu’au fond, elle n’avait pas envie de se battre avec Anita.  Mais cela ne voulait pas dire qu’elle n’était plus Veronica Mars et qu’elle resterait là, à se laisser insulter sans rien dire.

« Non, mon amie me disait que j’étais un peu comme son étoile du nord, quand elle se perdait, elle se tournait toujours vers moi, car j’étais la seule à pouvoir la ramener chez elle »

« Tu parles de Lilly Kane ? » insista Anita.

« Oui, je parle de Lilly Kane, » répéta Veronica, sur un ton un peu plus dur.

« C’est terrible ce qui est arrivé à cette petite, » soupira Abuelita. « Trop de jeunes meurent de nos jours. C’est pire qu’une épidémie. »

« Ben ça alors, entre le collier de Veronica et le tatouage d'Eli, c’est presque comme si nous avions un mémorial à Lilly Kane. »

Cette fois, nous nous raidîmes tous les deux.

Parmi les différents sujets que nous n’avions pas encore abordés avec V, il y avait mon tatouage…

Mylie94  (29.06.2007 à 00:28)
I'm sure you've heard it all before     [Je suis sûr que tu en as déjà entendu parler avant
But you never really had a doubt?              
[Mais n’as-tu jamais eu le moindre doute?


Quand j'ai décidé de faire un tatouage au nom de Lilly, j’étais tellement perdu que je voulais avoir quelque chose qui me maintiendrait attaché à elle. A cette époque, j’étais convaincu que je l'avais aimé et qu'elle aussi m'avait aimé ; et j'avais l'habitude d’utiliser l'encre des tatouages pour rendre les choses permanentes. En faisant ce tatouage, je voulais que Lilly soit une partie de moi, et ce, pour toujours.

Mais tout ça, c’était avant que j’apprenne à connaître Veronica et que je tombe amoureux d’elle.

Une nuit, alors que son père était à San Francisco, nous nous étions retrouvés dans sa chambre et elle m'avait soudainement demandé d'enlever mon t-shirt. J'avais obéis et elle avait alors observé avec attention chacun de mes tatouages. Elle semblait fascinée par eux, retraçant leurs contours, frottant ma peau colorée comme si ce n’étaient que de vulgaires petits tatouages éphémères. J’étais tellement bien, heureux de sentir ses mains errer sur moi que j’en avais presque oublié le tatouage de Lilly jusqu'à ce que je sente ses mains l’effleurer puis s’arrêter dessus.

Elle ne m’en a jamais parlé, elle n’a jamais posé de questions, et moi je ne lui ai rien expliqué.

Mais aujourd’hui, alors qu’elle était assise à notre table familiale, l’air si blessée, je regrettai de ne pas lui avoir tout expliquer. Pas uniquement le tatouage mais aussi pourquoi j’avais voulu être avec Lilly, et surtout, qu’elle, Veronica, comptait énormément pour moi, et que si je pouvais retourner dans le passé, jamais je ne me referais un tatouage pour une fille pour qui je ne représentais rien. Probablement pour la première fois dans l'histoire de la famille Navarro, le silence régnait. Même Abuelita semblait assommée par la cruauté d'Anita ; nous attendions tous de savoir ce que V allait faire, moi le premier.

« Excusez-moi, Mme. Navarro, » fut tout ce qu’elle réussit à dire avant de se lever et de partir vers la maison.

Je sautai presque immédiatement sur mes pieds, mais je sentis une main se poser sur mon poignet pour me retenir. Marisol leva les yeux vers moi et me dit simplement, « laisse-lui quelques minutes. »

« Mais… »

« Laisses-lui quelques minutes, » répéta-t-elle fermement.

Je lui donnai environ quatre-vingt-dix secondes avant de me ruer vers la maison. Je vis immédiatement que la voiture de V était encore là, ce qui signifiait qu’elle n’était pas loin. Étant donné la taille de la maison, il n’y avait que peu d’endroits pour se cacher. Entrant dans la maison, j’entendis la petite voix d'Ophélia « Ne pleure pas, Veronica. Oncle Eli ne voulait pas dire ça. »

Suivant le son de sa voix, je découvris Veronica assise sur mon lit, Ophélia près d’elle, lui tapotant le dos comme elle avait vu sa mère le faire avec moi. Veronica avait les yeux brillants de larmes contenues, mais aucune d’entre elles n’avait mouillé son visage.

Quand j'ai légèrement frappé sur l'armature de la porte, Ophélia me regarda avec de la colère dans les yeux, puis me dit avec sa voix la plus autoritaire, « Tu n’as pas le droit de venir ici…tu as fait pleurer Veronica. »

« Je ne pleure pas, » objecta V, n’osant pas me regarder. « V… »

« Je ne veux pas en parler, pas maintenant » m’interrompit-elle en fixant le mur. Son regard était tellement intense qu’elle aurait pu le percer.

« Pourquoi? »

« Je ne veux pas en parler devant Ophélia. »

« Ophélia »

« Je sais, je sais, » murmura-t-elle, en se levant. Elle s’en alla en traînant des pieds. Une fois qu'elle fut partie, je fermai la porte et m’assis à côté de V.

« Je suis désolé. »

« J’ai dû bien faire rire ta famille, n’est-ce pas? » finit-elle par dire. La douleur que je décelai dans sa voix me frappa en plein coeur. « C’est ce qu’ils pensent, hein ? Que je suis sa remplaçante »

« Tu ne l’es pas. »

« Bien, tu devrais le dire à Anita. »

Je soupirai, enterrant mon visage dans mes mains pendant un moment. Je n'étais pas doué avec les mots ; je ne l'avais jamais été. Et, là, encore une fois j’étais incapable de mettre des mots sur ce que je ressentais, je ne savais que dire pour la rassurer et lui expliquer que c’était elle que je voulais, pas Lilly.

Quand elle prit à nouveau la parole, je fus déstabilisé par les larmes que j’entendais dans sa voix et que je voyais couler sur son visage. « Je pense que je devrais y aller. »

« Quoi ? Non, V… » 

« Je ne peux pas rester là, pas pour le moment, Eli, » murmura-t-elle, essuyant avec colère son visage. Je savais qu’elle détestait pleurer, elle voulait rester la fille dure qu’elle était.

Je connaissais ce sentiment.

« S’il te plaît, Veronica, ne t’en va pas. » 

Elle effleura mes lèvres avec sa bouche, « Remercies ta grand-mère de ma part. Je t’appellerai plus tard. »

Dès qu’elle fut partie, je fis la seule chose que je pouvais faire : je donnai un grand coup de poing dans le mur, ce qui laissa une crevasse, qui était loin d’être une preuve suffisante de ma frustration.

                                                                        ¤

La première fois que Lilly et moi avons couché ensemble, c’était dans sa maison, alors que son frère était au football et que ses parents étaient à une collecte de fonds à Aspen. Après nos ébats, alors que je fumais une cigarette, Lilly, nullement embarrassée par sa nudité, s'étudiait dans le miroir avec vanité, celui-ci l’empêchant d’ailleurs de se voir en entier, à cause des photos coincées dans son cadre.

Je sortis  du lit et vins me tenir derrière elle, constatant à quel point elle paraissait blanche à côté de moi. Je remarquai que Logan ne se trouvait sur aucune de ces photos mais qu’il s’agissait d’elle et de Veronica. On les voyait à différents âges, mais ce que l’on voyait à chaque fois, c’était deux têtes blondes assorties, deux sourires similaires, mais surtout deux expressions différentes dans le regard. Veronica était innocente. Lilly absolument pas.

« C’est Ronnie, » m’expliqua Lilly, me voyant observer les photos. « C’est ma meilleure amie. »

Je me rappelle avoir roulé les yeux. Ce que je veux dire, c’est que nous avions tous été à l'école ensemble ; pensait-elle vraiment que je ne savais pas qui était Veronica Mars ?

« Elle est mignonne, » fut tout ce que je dis, sachant qu’elle réagirait immédiatement. Lilly était très jalouse, particulièrement par rapport à ses amis, et encore plus par rapport à Veronica.
Elle se tourna si vite que ses cheveux lui fouettèrent le visage et me dit sur un ton sec « et bien, si elle est si mignonne que ça, pourquoi tu ne te la tapes pas ?
 
« Allez, Lil’. »

« Dieu, tu es aussi nul que les autres, » cracha-t-elle, s'effondrant dans les draps que nous venions de quitter, (des draps qui avaient sûrement coûtés plus que ce que ma grand-mère gagne en un mois) ses seins rebondissant d'une façon très sensuelle.

« Les autres ? »

« Donut, Logan, Dick, » me répondit-elle, comme si c’était une évidence « Vous êtes tous à baver devant la petite et douce Veronica Mars. »

« Je suis là avec toi, n’est ce pas ? »

Elle s'assit sur ses genoux, ses longs cheveux lâchés sur ses épaules, semblable à Eve dans le jardin d’Eden. Les lèvres entre ouvertes, comme un appel à une ultime tentation, elle déclara «Tu ne prendras jamais ton pied avec Veronica comme tu le feras avec moi. D’ailleurs, elle ne s'abaisserait jamais à toi. »


                                                                           ¤

« Elle est partie ? » me demanda Anita du seuil de la porte, les bras croisés sur sa poitrine.

« Pourquoi as-tu fais ça ? Pourquoi est-ce que t’as parlé de Lilly ? »

Anita soupira, et elle semblait plus triste que frustrée. « Quand Lilly Kane est morte tu étais perdu. Aujourd’hui, tu vas mieux, tu as changé. Je ne veux pas que tu souffres encore une fois, tout ça parce que tu as voulu remplacer Lilly par Veronica.»

« Veronica ne remplace pas Lilly, et je n’ai pas besoin de ta permission! »

« Je crois que je ne suis pas la seule à penser que c’est un clone de Lilly ; sinon tu ne serais pas assis tout seul à l’heure qu’il est. De plus tu n’arrives même plus à penser par toi-même, il faut bien que quelqu’un s’en charge»  Secouant la tête, Anita continua, « tu penses vraiment que ça peut marcher entre Veronica et toi ? Que c’est ton grand amour ? Combien de 09-ers devront te briser le cœur avant que tu comprennes? »

La poussant légèrement en quittant ma chambre, je rétorquai « tu ne vaux pas mieux que les 09-ers… » 

Abuelita
était assise dans le salon, tenant Miguel endormi dans ses bras. Quand elle me vit, elle me dit, « Je l'aime bien. C’est une gentille fille. »

« Oui, c’est vrai. C’est pourquoi elle méritait mieux aujourd’hui. »

« Anita n’a pas totalement tort, mi’jo. La fille Kane t’a fait souffrir. Elle veut juste s'assurer que tu ne vas pas trop vite et que tu ne souffriras pas encore une fois. »

« Veronica n’est pas Lilly. »

Elle sourit. « Je sais cela. Lilly ne serait jamais venue ici et si Anita avait fait une réflexion, cela ne lui aurait rien fait du tout. » Elle se leva, se pencha et déposa un baiser sur ma joue. « Tu as bon cœur, Elias. Et ce cœur mérite une fille comme Veronica. »


Mylie94  (01.07.2007 à 19:01)
There are so many things                                        [Il y a tellement de choses
That I would like to say to you
                                 [Que je voudrais te dire
But I don't know how
                                             [Mais je ne sais pas comment



Une des choses que je regrette le plus c’est de ne plus avoir ma moto. Le fait que mes gars m’avaient vendu aux Fitzpatricks, le fait de savoir que Thumper avait tué Felix et d’être incapable de le prouver sans risquer de le voir exhiber la vidéo où je frappais Curly ; et le fait qu’ils m’avaient passé à tabac sans me laisser la chance de me défendre, tout ça avait été difficile à supporter mais ne plus avoir ma moto est pire que la torture.

Avant que V et moi ne soyons ensemble, j’avais adoré les moments où elle avait dû monter avec moi en moto. Elle me tenait toujours serré, comme si elle s’attendait à tomber dans la seconde qui suivait ; et j’aimais le fait de pouvoir sentir les battements de son cœur dans mon dos. Quand elle enlevait le casque, elle secouait toujours ses cheveux, comme si une « petite dure  dans son genre » s’inquiétait de sa coiffure, puis, à chaque fois, elle penchait la tête sur le côté et me faisait un sourire qui me faisait fondre. La réaction dans mon pantalon était immédiate… avant de me dire, « merci pour la balade».

Même au début de l’année, alors qu’on ne se parlait plus, quand elle s’était retrouvée toute seule à cette station essence, c’était moi qu’elle avait appelé. Il y a quelques temps, je lui avais demandé, pourquoi elle l’avait fait alors qu’elle aurait pu appeler n’importe qui d’autre, (Wallace, son père, ou l’autre,) elle m’avait simplement répondu « Parce que je sais que quoiqu’il arrive, tu viendras toujours, que tu ne me laisseras jamais tomber »

Felix avait l'habitude de dire qu'elle se servait de moi, j’étais le gros dur qu’elle avait sous la main en cas de besoin, et que ça nous donnait tous l’air de lopette parce qu’on était devenus la garde rapprochée de Veronica Mars ; il n'avait pas compris que V ne m’utilisait pas. Ok, elle avait besoin de mes muscles, mais elle était là pour moi autant de fois que j'étais là pour elle.

Quand je partis à sa recherche, le premier endroit que je vérifiai fut son appartement, mais sa voiture n'était pas là. Elle n'était pas non plus à Dog Beach, ni à « Java The Hut », ni au bureau de son père. Ce n’est qu’en me rendant chez Fennel que j’aperçus la LeBaron dans l’allée, derrière un mini-van.

Je me garai au bord du trottoir et marchai jusqu'à la porte. Après un moment, je sonnai, et une femme m’ouvrit rapidement la porte. Ses yeux s’agrandirent en me voyant debout devant elle, puis elle eut un petit rire où pointait une certaine lassitude et dit :
« Laisse-moi deviner : tu cherches Veronica. »

Je devinais à son regard que ce n’était pas le grand amour entre elle et V « Oui, m’dame. »

« Elle n'est pas ici. »

« Où est-elle alors ? »

Avant qu'elle ne puisse répondre – et il me semblait que sa réponse ne serait pas sur le même ton poli  – Fennel apparut derrière elle « Eh ! Weevil ! »

« Weevil ? » répéta sa mère. « Comment vous vous connaissez ? »

« Weevil est le petit ami de Veronica, » se contenta-t-il de dire. « Il m'a dit qu'il venait. »

Je reconnus le regard de Mme Fennel, c’était le même qu’Abuelita et qui signifiait «  nous aurons une petite conversation plus tard ». Je suivis Wallace à l’intérieur, jusque dans sa chambre. Une fois la porte refermée, je lui demandai « où est V ? »

« Je vais très bien, merci. »

« Écoute mec… » 

« Hé, je viens de te sauver des griffes de ma mère, qui peut vraiment vraiment faire peur quand elle se met en colère. Ainsi pourquoi ne commençons-nous pas par quelques civilités? »

« Tu te rappelles la fois où je t’ai attaché avec du ruban adhésif au mat du drapeau de notre cher lycée ? »

« Ca y’est, voilà le retour du Weevil que je connais et que j'aime. »

« Écoute, ce dont j’ai besoin, c’est juste… » 

« Je ne sais pas où elle est, » me coupa-t-il, en ramassant une mini-ball de basket en mousse qui se trouvait sur sa commode. « Elle est venue ici il y a environ une heure, elle pleurait. Elle a juste dit que le déjeuner chez toi s’était mal passé et elle m’a demandé de lui prêter ma voiture. Elle a laissé la sienne ici et dit qu’elle reviendrait plus tard. »

« Et tu n’as aucune idée de l’endroit où elle aurait pu aller ? »

« D’habitude, c’est chez moi qu’elle vient. Qu’est-ce qui s’est passé aujourd'hui ? »

« Ma sœur n'aime pas Veronica, » ai-je simplement dit.

« Ouais, ma mère n’est pas fan non plus. Elle pense qu’elle a une mauvaise influence sur moi.» Il fit une pause avant d'ajouter, « Maintenant que j’y pense, ta présence ne va certainement pas changer l’opinion de ma mère »

« Très drôle. Mais je ne crois pas que ce soit la même chose. »

« Laisse-moi deviner : elle pense que tu ne devrais pas être avec une fille blanche, particulièrement quelqu'un qui a été une 09-ers comme elle. Et vu que t’as été avec Lilly, ça ne fait qu’empirer la situation. »

Je dus avoir l’air étonné qu'il sut pour Lilly parce qu'il rit. « C’est ma meilleure amie, mec. On se dit tout. »

La dernière chose que je voulais aujourd’hui était d’avoir une conversation à cœur ouvert avec Wallace Fennel mais il avait raison. Il était LE meilleur ami de V, et si je voulais savoir ce qu'elle pensait, je devais passer par lui. 

« Je pense que V croit que je me sers d’elle pour remplacer Lilly. Genre, comme si je les comparais, tu vois ? »

« Et c’est le cas ? » me demanda-t-il brusquement.

« Non ! »

Il leva les mains immédiatement. « Whoa, on se calme, mec. Je voulais juste m’en assurer. Si tu veux lui faire du mal comme les deux derniers, je veux le savoir pour préparer un plan de secours. »

Le fait qu’il me compare à Kane ou à Echolls me fit bouillir de rage. « Je ressemble à un petit garçon riche selon toi ? »

« C’est vrai que tu as son nom tatoué dans le dos ? »

Nous ne parlions plus de Veronica, et je commençais à me demander ce que Fennel savait de moi. « Ouais. »

« Tu te demandes pourquoi elle pense que tu la compares à Lilly Kane, alors que tu as le nom de sa meilleure amie gravé à vie dans ta chair ?»

« Ce n'est pas au sujet de Lilly. »  « Écoute, ça fait deux ans que je suis là et j’ai bien compris que tout ce qui se passe est en rapport avec Lilly. Et plus j’en apprends, plus je suis heureux de ne l’avoir jamais rencontrée, parce qu’il me semble que tout ce qu’elle faisait était de se servir des autres pour le plaisir. »

Ne voulant pas discuter plus longtemps du degré de vérité que contenaient les propos de Fennel, je lui demandai, « donc tu ne sais pas où elle est ? »

« Nan, mais  je lui dirai que tu la cherches, si elle repasse »

« Merci. »

J'étais presque arrivé à la porte quand il me dit, « je pense que tu es l’homme qui lui faut. Pour tout te dire, je te préfère toi, aux deux derniers. Mais si tu la blesses, si tu lui fais du mal, voyou ou pas, je m’en fiche, je te le ferai payer. »

J’aurais ri si je ne l’avais vu aussi sérieux. Je l’ai vraiment cru capable de me casser la gueule pour l’honneur de Veronica ; réalisant l’ami qu’il était pour elle j’ai incliné la tête en partant.

                                                                           *

Dans notre relation de couple, V et moi avions instauré une sorte d’accord « pas de question, pas d’explication » on ne pose pas de question, on ne répond pas ». Cela peut paraître absurde, et contraire à toute règle de communication dont  les spécialistes du couple font les louanges, mais cela fonctionne parfaitement  pour nous. Ok, nous savons l’un et l’autre des choses sur l’autre, mais  nous ne demandons jamais la confirmation.

Ainsi, le lundi suivant notre sortie au « Magic Mountain Park », quand Thumper s’était arrivé au  lycée avec un bras cassé, un œil au beurre noir et tellement gonflé qu’on aurait dit qu’il était fermé, et deux dents en moins, V l’avait tout d’abord fixé, avant de se tourner vers moi. Au déjeuner, quand nous nous étions assis ensemble, elle m’avait simplement dit, « on dirait que Thumper s’est frotté à la mauvaise personne. »

Quand le corps de Lynn Echolls avait été retrouvé entrain de flotter dans l'eau sous le pont (apparemment, il serait resté accroché à un rocher au fond de l’eau avant qu’un orage ne fasse gonfler le fleuve et le fasse remonter à la surface), je vis  l’affiche « hors service » sur la porte des toilettes des filles. Il y était probablement resté 3 heures et quand je vis Echolls plus tard, son visage était si marqué par les larmes que j’eus de la peine pour lui. Quand je rencontrai V à sa voiture après les cours, je lui  dis  « on dirait qu’Echolls a eu une dure journée. J’espère qu’il a su trouver un ami à qui parler. »
 Il y avait des épisodes du passé de l’autre que nous n’aimions pas mais nous savions que nous devions l’accepter. La fois où nous avions commencé à aborder le sujet, elle m’avait demandé, « tes motards te manquent ? »

« Et toi, ils ne te manquent jamais ? » répliquai-je en faisant référence à Duncan, Lilly, et Logan.

« Je n’étais pas moi à l’époque, je n’étais pas la bonne personne » avait-elle esquivé.

« Pareil pour moi. »


                                                                              *

Nous étions doués pour esquiver, V et moi. La différence était, que je ne voulais surtout pas qu’elle m’esquive, moi. Repensant à ma discussion avec Fennel, et comment tout le problème tournait autour de Lilly, je sus où elle était.

Et j'avais raison. La voiture de Fennel était garée devant The Neptune Grand et cela me rendit furieux de voir que c’était vers lui qu’elle s’était tourné, lui qu’elle avait voulu voir. Elle avait le droit d’être préoccupée à cause de Lilly, mais moi, je devais affronter Echolls, bien en vie, respirant et faisant tout son possible pour la conquérir à nouveau. Naturellement, pour sa défense, elle n’avait pas son nom à lui tatoué sur son corps à elle.

Je n'avais même pas encore frappé à la porte que celle-ci s’ouvrit me dévoilant Logan qui avait le pire sourire ironique que je ne lui avais jamais vu. « Oh ! Mais c’est mon ex-motard préféré. Tu viens pour prendre de mes nouvelles ? »

« Elle est là ? »

Avec le regard acide, il me répondit, « elle est dans la chambre de Duncan. Je tiens quand même à te féliciter. Je n’ai jamais vu quelqu’un bousiller une relation aussi vite que toi. »

« Casse-toi. » 

« Il ne t’est jamais venu à l’esprit que nous n’étions peut-être pas les seuls avec lesquels Lilly adorait jouer. Elle aimait s’en prendre à elle... » Attrapant ses clefs, il dit, « je sors. Si vous pouviez éviter de vous réconcilier dans ma suite, parce que je vis là moi quand même. »

La chambre de Kane était d’une propreté impeccable, sentant les même produits de nettoyage qu’Anita portait à la taille quand elle rentrait à la maison après son travail de nuit dans l’entreprise Kane Software; Veronica était assise au milieu du lit, les jambes repliées contre sa poitrine, les mains les enserrant, et le menton reposant sur ses genoux.

« Wallace m’a balancé ? »

« Nan, il a fait celui qui ne savait pas. Et il l’a très bien fait, puisque je l'ai cru. »

« Il s’améliore. Je pourrais peut-être en faire un détective. » me dit-elle avec un sourire, comme celui que peut avoir une maman fière de sa progéniture.

« V, » commençai-je, m’asseyant à ses côtés, replaçant une mèche de ses cheveux derrière son oreille.

« Je ne peux pas combattre un fantôme, Eli, » m’informa-t-elle doucement, avec une voix qui m’inquiéta plus qu’autre chose : cela ne ressemblait pas à ma Veronica. « Je ne suis pas Lilly et je ne le serai jamais. »

« Ce n’est pas Lilly que je veux. »

« Mais avant oui. Mon Dieu, tu la voulais tellement  que tu as son nom gravé sur ta peau pour toujours. Je sais comment elle était, et ce qu’elle a fait ! Si tu penses que je serais pareille… » 

« Ca ne t’as jamais traversé l’esprit que si je t’appréciais autant c’est justement parce que je sais que tu ne seras jamais Lilly ? Tu ne joues pas avec moi, tu ne me mens pas. Et si tu penses que je n’ai voulu de toi qu’après la mort de Lilly, alors tu es stupide et aveugle ! »

Elle releva la tête sur le champs « Tu t’intéressais à moi…avant ? » 

Je me contentai d’hocher la tête. « Je ne me rappelle même pas une époque où ce n’était pas le cas. »

Elle se rapprocha de moi et prit mon visage entre ses deux mains, m’attirant vers le sien, elle chuchota, « tu veux savoir un secret ? »

« Bien sûr. »

« Tu te rappelles quand en 2nde nous avions sport ensemble, et que nous étions à la piscine ? Et bien, j’ai dit à Lilly… que je te trouvais mignon, que tu… avais un corps magnifique. Elle s’est moquée de moi, et après… »

Ce n’était pas la peine qu’elle finisse. Je savais que Lilly ne m’avait pas aimé, mais je la connaissais assez pour réaliser qu’en fait si elle avait voulu coucher avec moi c’était pour prouver que je la désirai plus que V.
Je l’embrassai sous l’oreille, ce qui, je le savais, la rendait folle. Doucement, je lui dis à l’oreille, « tu représentes plus à mes yeux… »

Son baiser était humide à cause de ses larmes et de son gloss que j’aimais tant. Ses petites mains commençaient à froisser mon t-shirt sur lequel elle tirait afin de nous rapprocher. La bouche presque posée sur la mienne, elle me dit d’une voix haletante, « je suis désolée de mettre enfuie. C’est juste que j’avais si peur. Quand j’ai peur, je fuis, c’est un réflexe. »

« Tout va bien, Angelita, » la rassurai-je. Je poussai un léger gémissement alors qu’elle commençait à m’embrasser dans le cou. « J’ai peur moi aussi. Mais je sais qu’on s’en sortira. »

Elle me poussa afin que je me retrouve sur le dos et s’assit à califourchon sur moi. Elle commença à remonter mon t-shirt, pour me l’ôter. « C’est promis ? »

« Promis, » jurai-je avant de lui attraper les mains et de l’arrêter. À son regard confus, je marmonnai, « j'ai promis à Echolls que nous ne ferions pas ça ici. »

« Tu plaisantes ? ! » s’exclama-telle. « Nous avons une suite entière pour nous tous seuls, et toi, tu veux arrêter? »

« En plus du fait que j’ai dit à Echolls que je ne ferais rien, je préfère éviter de faire ça dans l’ancien lit de Kane. »

Avec un soupir où sa déception était perceptible, Veronica se laissa tomber sur le lit à mes côtés. Regardant fixement le plafond, elle dit, « Navarro, t’imagines pas dans quelle frustration sexuelle tu viens de me mettre. »

Je me mis à rire « C'est pour ça que je t'aime, V. »

Nous nous sommes alors figés.

Une des choses dont nous ne parlions jamais était « l’amour ». Mais comme mon tatouage, ce n’est pas parce que nous n’en parlions pas qu’il n'existait pas.

Mylie94  (03.07.2007 à 22:43)
Because maybe                                                [Peut-être parce que
You're gonna be the one who saves me?                [Tu seras celle qui va me sauver ?And after all                                                    [Car après tout
You're my wonderwall                                      [Tu es mon « mur des merveilles » 


Je peux compter sur les doigts d’une main les personnes à qui j’ai dit que je les aimais ou celles à qui j’ai voulu le dire. Et dans ces personnes, aucune n’appartenait à la famille Navarro. Il s’agissait d’un de ces mots que j’étais incapable de balancer comme ça, pas après avoir vu l’effet qu’il pouvait provoquer sur ceux à qui on les disait. Anita avait eu deux enfants d’un type qui disait l’aimer, mais qui s’était barré sans jamais plus donner de nouvelles ; Mariana avait subi un avortement au  lycée parce qu’un 09-ers l’avait attirée dans son lit en prétextant l’aimer, chose qu'Abuelita n'avait jamais su parce que cela aurait brisé son cœur de bonne catholique. Ricardo et Jorge avaient des épouses qui vivaient de coupons de nourriture et d’allocations familiales, tout ça parce que leur « amour » n’avait pas réussit à aller au-delà du  jeu et des drogues. Je m’étais juré il y a longtemps que je ne dirais pas ces mots tant que je ne serais pas sûr de mes sentiments.
Et je n'avais même pas voulu le dire, mais maintenant c’était sorti, et il y avait cette expression sur le visage de Veronica comme si elle n'était pas sûre de ce qu’elle voulait faire : m'embrasser ou s’éloigner à 45 mètres de moi.

Nous étions tous les deux assis-là, dans un état second, quand nous avons entendu le claquement de la porte, annonçant le retour d'Echolls dans la suite. 

Évidemment, la porte s’ouvrit  et il resta debout sur le seuil, une boîte de pizza à la main.  « Vous avez faim ? »   

« Barre-toi, Logan » dit V entre ses dents, une envie de meurtre dans les yeux.

« Vous êtes dans ma suite »

« Logan, je jure devant Dieu, si tu ne fermes pas cette porte immédiatement, je raconterai à tout le monde cette petite histoire à propos de toi, Duncan, et d’un certain jeu de la bouteille dans lequel ton hétérosexualité pourrait être sérieusement mise en doute.  » 

Je ne voulais même pas penser  aux détails de cette histoire, mais quoiqu’ils aient été, la menace avait été suffisante pour qu’Echolls se contente d’agiter la main comme pour dire « laisse tomber » et la porte se referma sur lui.

Reportant son attention sur moi, elle finit par me demander « Tu veux  qu’on la refasse? »

« Qu’on la refasse ? »

« Oui, tu sais, je vais faire comme si je n’avais rien entendu, et nous allons recommencer cette scène depuis le début »

« V… »

« Je ne m'attends pas à ce que tu le dises, si c’est ce qui t’inquiètes. Je veux dire, nous sommes ensemble depuis trois semaines seulement, et je ne suis pas l'une de ces filles à qui on doit constamment dire combien on… enfin, ce que l’on ressent. » Comme je ne disais rien, elle insista, « Qu’est ce que tu ressens, Eli ? » 

                                                                             ¤

C'était peut-être une semaine après qu'Aaron Echolls ait été arrêté, après que Felix soit mort, après que je sois allé voir Veronica ; j’étais assis sur le porche, fixant l'obscurité. Mon esprit était partout, et la maison ne semblait pas pouvoir le contenir. C’est pourquoi je m’étais assis sur le porch et je fumais une cigarette, tout en dessinant. Je ne prêtais pas vraiment attention à ce que je dessinais, je gribouillais puis j'entendis Abuelita dire, « si tu veux te tuer, je préférerai que tu ne le fasses pas sous mon porche. » 

J’écrasai docilement ma cigarette dans le cendrier de la maison que j'avais pris avec moi, et Abuelita s’assit à côté de moi. Nous restâmes assis en silence pendant un moment avant qu'elle ne suggère, « Et si on avait une de nos petites discutions, Elias. » 

Quand Abuelita nous avait pris chez elle après l'overdose de maman, j'avais arrêté de parler. Pendant presque deux mois, les seules personnes à qui j'avais parlé étaient Mariana ou Anita, et durant cette période, Abuelita me prenait sur ses genoux chaque nuit et me disait, «discutons, Elias. » 

Finalement, elle avait brisé ma carapace, et très vite, je me retrouvai à ses côtés, à lui parler de tout et n’importe quoi. Mais quand j’avais rejoint les PCH-ers, elle s'était arrêtée, et je savais que c’était parce qu'elle était effrayée à l’idée de savoir ce qui se passait maintenant dans ma vie. 

« De quoi veux-tu parler ? »

« Ca a été une semaine plutôt mouvementée. Ce pauvre Felix est parti, Mr Echolls a été arrêté pour le meurtre de Lilly et il a essayé de tuer le Shérif et Veronica. Ca a été une semaine plutôt chargée  pour toi mi’jo. »

« Il n’est plus le Shérif » fut tout ce que je trouvai à dire.

Elle a juste agité la main comme si ça n’avait pas d’importance « Parle-moi Eli. »

« Je ne sais pas quoi dire Abuelita » avouai-je.

« Alors laisse tes dessins parler pour toi » répondit-elle, allongeant le bras pour prendre mon cahier. Elle jeta un coup d’œil dédaigneux à mes griffonnages, mais, alors qu’elle tournait les pages en arrière, elle s’arrêta. Au bout d’une minute, elle me rendit le cahier, ouvert à la page qu’elle avait regardé aussi longtemps.

« Qu’est-ce que tu ressens Eli ? » me demanda-t-elle, désignant mon cahier.

Un dessin de Veronica me regardait fixement, et je répondis « Je me sens perdu.»

                                                     ¤

Sauf que je n’étais plus perdu désormais. Je savais ce que je ressentais. Mon problème était, comme il l’avait toujours été : j’avais trop peur pour mettre des mots sur mes sentiments.

V ne me poussait pas. Elle se contenta de rester assise, attendant une réponse.

« Ce que je ressens…j’ai le souffle coupé comme si j’avais reçu un coup de poing. » m’entendis-je prononcer soudainement.

« C’est vraiment ce que chaque fille rêve d’entendre un jour. »

« Non, je veux dire que… c’est comme si je n’arrive pas à respirer quand je suis près de toi. C’est comme si je devais lutter pour rester debout. »

"Donc concrètement,  ce que tu ressens pour moi, tu le compares à ce que tu ressens quand tu te prends une baigne? Tu as séché le jour où on a parlé poésie en cours de littérature, n’est-ce pas ? »

« Bordel, V, j’essaie de t’expliquer ! » criai-je.

« Désolée » murmura-t-elle.

« Ca fait trois semaines qu’on est ensemble, depuis le voyage, et chaque jour, je me réveille et j’attends que tu te rendes comptes que tu pourrais avoir n'importe qui mais que tu es avec moi. »

« Mais je veux être avec toi, Eli. Je ne vais pas me réveiller et dire ’’hé, Dick a l’air super mignon aujourd'hui.’’ Je veux être avec toi. C'est toi qui sembles ne pas t’en rendre compte. » 

« Ce n’est pas vrai. »

« Tu m’as dit ce qu’Anita représentait pour toi, combien tu l’écoutais. Anita me déteste, alors combien de temps faudra-t-il jusqu'à ce que tu me plaques ?»

« Anita est importante pour moi, mais elle ne dicte pas ma vie. »

« Alors ça veut dire que tu vas rester avec moi, alors que tu sais qu’Anita me déteste ? »

« Anita s’en remettra, parce que je… » Déglutissant difficilement, j’avouai « je t’aime V, je t’aime. »

« Je t’aime aussi » me répondit-elle, sa voix tremblant d’émotion. «Mais si on panique tous les deux , qu’est-ce qu’on fera quand ça deviendra vraiment difficile ? »

« Nous ferons ce qu’on fait toujours. »

« Dire quelque chose de sarcastique et partir broyer du noir chacun dans notre coin? »

« Nous battre » rectifiais-je « Nous nous battrons. »

Se glissant lentement dans mes bras, V me demanda « Que dirais-tu de ramener sa voiture à Wallace, de récupérer ma LeBaron, et d’aller chez moi ? »

Je secouai la tête « Non, retournons chez moi. »

Même si je sais que Veronica est forte, je m’attendais à ce qu'elle refuse de me suivre chez moi et que nous rompions à cause de ça. Après tout, une fois que la sœur de votre petit-ami vous humilie devant toute sa famille, il n'y a rien qui vous donne envie de revenir pour en entendre plus. Mais V était solide et elle me suivit ; elle sortit même de la voiture sans que j’aie à la cajoler.

Abuelita
était entrain de fermer la porte d’entrée et elle dit « Qu’est-ce que vous faites ici ?»

« V et moi voulions juste passer un peu de temps ensemble », répondis-je, en lui prenant la main. « Où sont-ils tous passés? » 

« Anita est partie travailler, les enfants sont partis avec Diego et Marisol, et moi, je vais rendre visite à Mme Toombs. Il y a des restes dans le frigo. Tu vas pouvoir goûter à mon chili maintenant » dit-elle à Veronica.

« Ca me ferait vraiment plaisir. »

Souriant sciemment, elle a dit « Soyez sages », avant de s’engager dans la rue en direction de la maison de Felix.

Le silence de la maison paraissait plus assourdissant que n’importe quel chaos, et c'est dans ce silence que Veronica me sourit et me taquina, « tu vas encore me laisser dans la frustration, Navarro ? »

Je ne  pris même pas la peine de répondre. Je la pris dans mes bras, ce qui lui fit pousser un petit cri aigu. Il n'y avait pas beaucoup de différence de taille entre nous, mais cette fille est minuscule. Felix avait l'habitude de l’appeler Tinkerbelle ; un surnom qui lui convenait  parfaitement.

Veronica m’embrassa comme si elle était affamée et me retira mon t-shirt tellement rapidement que je ne réalisai que j’étais torse-nu que lorsque sa bouche commença à descendre le long de mon cou et qu’elle se mit à m’embrasser le torse.

« Je croyais que tu voulais attendre » réussis-je à dire avant que le sang ne quitte mon cerveau.

« Je crois que j’ai changé d’avis. »

Elle n’avait pas besoin d’en dire plus car je commençai à la déshabiller. J’avais l’impression d’avoir cinq ans à nouveau et d’être en train de déballer le plus gros cadeau sous le sapin de Noël, impatient de savoir ce qu’il contenait. Elle était toujours si timide au cours de nos préliminaires ; Je l'avais déjà vue ne portant rien d’autre que ses sous-vêtements et elle s’était toujours éloignée, presque honteuse.

Ce soir, c’était différent.

Quand elle souleva les hanches de sorte que je puisse lui retirer son jeans, j'embrassai le creux de son estomac, suivant les mouvements de sa respiration. Une fois qu'elle fut libérée de ses vêtements, je m’écartai afin de me débarrasser de mon pantalon quand je remarquai que ses sous-vêtements étaient noirs et à dentelles, ce qui ne ressemblait pas du tout à V. J’arquai un sourcil et elle rougit jusqu’à la racine de ses cheveux.

« Tu aimes le noir », fut tout ce qu’elle trouva à dire.

Je m’approchai d’elle lentement et traçai les contours de son soutien-gorge, le noir ce celui-ci formant un contraste parfait avec sa peau. « Quand on aura fini, je te dessinerai ne portant que ça. »

Elle gloussa comme une collégienne, comme elle le faisait avant la mort de Lilly. « Je ne sais pas pourquoi mais j’ai dû mal à croire que Letty voudra voir ce dessin accroché au mur. »

Comme nos baisers devenaient de plus en plus passionnés, je glissai les mains dans son dos pour trouver l’agrafe de son soutien-gorge. Comme je ne la trouvais pas, elle interrompit notre baiser le temps de me dire « devant », avant de m’attirer vers elle à nouveau. Sachant exactement ce qu'elle voulait dire, je trouvai l'agrafe sur le devant de son soutien-gorge et il s’ouvrit, laissant V nue devant moi.

Ses courbes étaient douces, sa peau était chaude. Elle avait le goût de la vanille et du sel. Quand je la touchai finalement, quand je la touchai réellement, son gémissement de plaisir me frappa en plein cœur et c’est à cet instant que je réalisai que je ne ferai jamais rien pour lui faire du mal, que V était mienne et qu’elle le resterait jusqu’à ce que je m’en aille.

Ses doigts malaxaient mon dos et je sentais son souffle dans mon oreille, m’encourageant, me disant qu’elle m’aimait et gémit mon prénom quand je m’écartai pour prendre un préservatif dans ma table de nuit. Quand elle le vit, elle fit descendre ses mains afin d’enlever son dernier sous-vêtement ; une action qui aurait poussé Keith Mars à appeler des couvents en Antarctique. J'ôtai mon boxer et ouvrai l’emballage du préservatif, mais elle posa sa main sur la mienne et suspendit mon geste. 

« Je peux ? »

Comme si j'avais vraiment besoin d'une raison pour laisser Veronica Mars me toucher.

Oh mon Dieu !

Elle n'était pas réelle, elle ne pouvait l’être. Rien sur terre ne pouvait égaler le plaisir je ressentais avec sa petite main faisant glisser le latex sur ma verge. Elle rougissait toujours, mais elle semblait plus sûre d'elle. Je savais que V n'était pas vierge, mais elle l’avait toujours semblé, particulièrement quand elle leva légèrement les yeux vers moi  et dit, « c’est bon comme ça ? »

« Je t'aime, » ai-je soufflé doucement, tout en la faisant lentement basculer en arrière. « Tu es parfaite. »

« On dirait une fille, » répliqua-t-elle par espièglerie puis gémit quand je me plaçai entre ses jambes et roulai mes hanches.

« Une fille ? C’est l’impression que je te donne, Chica ? »

Se mordant la lèvre, elle secoua la tête puis souleva les hanches, me faisant gémir, moi. « S’il te plaît, Eli. J'ai besoin de toi. »

Aussi lentement que je le pouvais, essayant d’être le plus doux possible, je me glissai en elle. Elle haletait et gémissait tellement fort que, quiconque aurait été présent à la maison, aurait non seulement compris ce que nous faisions, mais surtout combien V aimait ça.

Marrant le fait que je n’avais jamais imaginé V comme étant du genre à crier.

Encore plus marrant le fait que cela faisait longtemps que j’avais envisagé qu’elle puisse l’être.

« Plus vite, » me supplia-t-elle, levant les jambes pour entourer ma taille. « Plus... »

« Je t’aime » haletai-je. Maintenant que je l'avais dit, je ne pouvais plus m'arrêter.

Sa réponse resta bloquée dans sa gorge puis elle émit un son que je ne pouvais décrire uniquement que comme étant à mi-chemin entre un gémissement et un cri mais qui reflétait tout type d’excitation possible car, je me mis à gémir alors que j’arrivais à la fin, et gardai la tête posée sur son épaule pendant qu'elle me caressait la nuque.

Après un petit moment, je me levai pour me débarrasser du préservatif et
elle eut un petit rire léger. 

« Tu sais, que ton amusement n'est pas très bon pour mon ego. » 

« Nous aurions dû faire ça plus tôt, » m’informa-t-elle. 

« Ne t’inquiètes pas. J'ai le sentiment que nous allons bientôt recommencer.» 

Elle se releva sur un coude pendant qu'elle tirait la couverture sur elle. Apparemment la timidité trompeuse de Veronica Mars revenait, et elle ne voulait pas se retrouver allongée nue devant moi. Mais elle leva la couverture pour que je puisse me glisser auprès d’elle. Une fois près d’elle, elle se blottit immédiatement dans mes bras et me chuchota, « c’était vraiment une bonne fin de journée. »

J'embrassai ses cheveux et dis, « Quand je suis avec toi, mes journées sont toujours bonnes. »

Nous avions dû tous les deux nous assoupir parce que la seconde suivante, j’entendis une femme s’éclaircir la voix, et Veronica et moi nous nous redressâmes immédiatement, V maintenant stratégiquement la couverture sur nous.

Nous regardant d’un air amusé, Mariana se tenait sur le pas de la porte et nous dit « Et moi qui pensais avoir manqué ma chance de rencontrer la célèbre Veronica Mars. »

« Bonjour », réussit à dire V, cachant sa tête derrière mon épaule, rougissant tellement que je sentais la chaleur de son visage.

« Abuelita sera à la maison dans quelques minutes. Je vous suggère de vous rhabiller avant son retour. Oh, et, Veronica ? »

« Oui ? »

Avec un large sourire, Mariana lui dit « Bienvenue dans la famille. »

J’aurais pu être embarrassé que ma sœur m’ait trouvé au lit avec ma petite-amie. J’aurais pu paniquer, ou m’excuser, ou me mettre en colère et exiger qu’elle foute le camp de ma chambre. Mais avec Abuelita et Mariana de mon côté, toutes les deux acceptant volontiers Veronica, et Veronica déclarant contre ma peau, « je l’aime bien », je sus, pour la première fois depuis longtemps, que tout irait bien.


Après tout, quand votre petite amie est Veronica Mars, que Dieu aide celui qui se tient sur son chemin ou qui se trouve entre elle et ce qu’elle veut, et, heureusement, ce qu’elle désire, c’est moi.  

Mylie94  (04.07.2007 à 23:48)

The End!

Oui, c'est fini! Peut-être que je traduirai la suite, à voir...

En tout cas, merci à Lit_chick08 de m'avoir permis de vous faire découvrir sa fic, et surtout à Lady_M pour sa patience et ses corrections!

Mylie94  (04.07.2007 à 23:51)

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